La Tour Taradel et la Chapelle St Martin (Taradeau)

Chapelle saint Martin
Tour Taradel
Abandonné à la fin du XIV° siècle, l'ancien village de Taradeau a conservé son église paroissiale dédiée à Saint-Martin. Cette église romane servit d'église paroissiale jusqu'en 1840 au nouveau village établi dans la plaine.







Cette église et la haute tour de guet à bossages qui l'accompagne, datées toutes deux du XII° siècle, sont classées Monuments Historiques. La façade de l'église, décorée d'arcatures aveugles, est surmontée d'un clocher-mur à une seule arcade.


Eglise Notre Dame du Peuple (Draguignan)

 




Cette église est un édifice gothique édifié en 1524. Elle a été construite à la gloire d'une sainte qui aurait sauvé Draguignan de la Peste au Moyen Age.

La Rue Juiverie (Draguignan)

Bas relief représentant la "tête" d'un juif
Depuis le Moyen Age, les juifs ont été persécutés, ils ne pouvaient pas vivre librement. Ils ne pouvaient pas de consacrer à leur religion juive mais devaient se convertir à la religion chrétienne. La plupart du temps ils étaient expulsés de leur lieu de vie et leurs biens étaient confisqués. Des dispositions sont prises pour réprimer le prosélytisme juif et à éviter toute promiscuité avec les Chrétiens. Ils sont même quelque fois accusés de sorcellerie.

Chapelle St Sauveur et Tour de l'Horloge (Draguignan)

Peu après l'an mil, une seigneurie est fondée à Draguignan, gouvernée collectivement par des chevaliers et des nobles. Une position fortifiée s'élevait sur le rocher où se trouve aujourd'hui la Tour de l'Horloge. La ville faisait partie du comté de Provence, qui était à l'époque indépendant. C'est de cette époque que date la légende du dragon tué par saint Hermentaire, ce qui attira des pèlerins à l'église du même nom.

Saint Hermentaire (Draguignan)

Evêque d’Antibes au V° siècle, il participa au concile de Vaison (442) et fut un des signataires de 2 lettres adressées au pape. C’est St Hermentaire qui aurait tué le dragon qui terrifiait la ville de Draguignan. Selon la légende, le lieu serait né de la lutte contre un dragon (draconem), qui figure sur les armes médiévales de la ville. L'interprétation est en accord avec la légende de l'évêque d'Antibes, le pieux Hermentaire qui aurait combattu victorieusement vers l'an 400 un dragon ailé. Les latinistes expliquent alors que Draco dénomme ce dragon vaincu et que la terminaison guinum est relative aux habitants. La lutte entre un saint et un dragon, qui représente le païen non converti ou plus largement les forces du mal, est une allégorie classique dans l'histoire de la chrétienté.

Eglise Saint Michel (Draguignan)


Au XIIe siècle, l’église paroissiale Notre-Dame et Saint Michel dépendait de l’évêché fréjusien et était administré par les chanoines de Fréjus ; cependant en 1409, elle passa sous la gouverne de l’évêché d’Aix-en-Provence, qui désigna un "vicaire perpétuel".

Chapelle Notre Dame de l'Olivier (Figanières)

Cette chapelle romane date de deux périodes de construction, les XIème et XIIIème siècles. Des moines cisterciens la firent bâtir à l'emplacement d'un ancien temple païen, en remerciement d'une victoire sur les Sarrazins. L'édifice est de style cistercien provençal. A l'intérieur et en face de l'entrée, se remarque la présence d'un "enfeu", c'est-à-dire une niche où les défunts étaient déposés pendant les obsèques.
Abandonnée au début du XXème siècle, elle fut néanmoins inscrite en 1946 à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. En 1958, sa restauration opérée par l'abbé Paris, curé de Figanières, a mis en évidence les deux périodes de construction : le choeur et la nef sont du XIème siècle, la façade et le portail latéral du XIIIème.
Appartenant à la commune, elle fait l'objet de deux pèlerinages par an, le 15 août et le 8 septembre.

Chapelle des pénitents blancs (Figanières)

La Confrérie des pénitents blancs : En 1585, Henri III institua une confrérie dite des Pénitents blancs ; le costume de ces pénitents était de blanche toile de Hollande en forme d’aube, leur couvrant la tête et leur voilant entièrement le visage comme un masque ; deux ouvertures étaient pratiquées à l’endroit des yeux. On les appela aussi blancs-battus, parce qu’ils se frappaient par humilité avec des disciplines. Les plus notables personnages du parlement, de la chambre des comptes et de la haute bourgeoisie furent invités à s’enrôler sous cette bannière dont le roi s’était déclaré chef. La confrérie fut mise sous l’invocation de la sainte Vierge.

Chapelle des Templiers (Lorgues)

L'élément le plus imposant du domaine est sans conteste la chapelle, encore appelée chapelle des Templiers. Elle est inscrite à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques. On peut encore voir à l'intérieur du choeur des traces assez importantes de fresques.
La cité se présente comme une de ces petites villes qui ont connu la prospérité très tôt au cours de notre histoire. Les Templiers s'y installent au début du XIIe siècle puis suivront d'autres communautés religieuses qui participeront de manière très importante au développement de la ville.
Le Castrum permet de résister aux invasions barbares et sarrasines, en attendant le XIIème siècle et les solides remparts des Templiers. On peut admirer de nos jours les restes de ces fortifications entre autres rue des Tours, ainsi que les Portes Tre-Barri et Sarrasine et la Tour de la Citadelle.
A l'intérieur de la ville et à proximité de la porte principale fortifiée ( Sarrazine ), les Templiers avaient aménagé un enclos, sorte d'îlot indépendant constitué d'une cour, d'un porche d'accés, d'un entrepôt, d'un cellier et de quelques bâtiments divers dont une partie désignée par les historiens lorguais comme étant une chapelle, mais qui pouvait constituer une salle capitulaire indispensable aux Templiers pour tenir chapitre.


Les Templiers possédaient également dans la ville un certain nombre d'immeubles issus d'acquisitions ou de donations. Par ailleurs, les transactions permanentes effectuées par les Templiers obligeaient ceux-ci à recevoir des étrangers, comme l'hospitalité de l'ordre l'imposait. Une hôtellerie et une auberge furent installées et tenues par des gens du Temple.

Lors de la suppression de l'ordre en 1312, la quasi totalité des biens du Temple à Lorgues revinrent aux Cisterciens du Thoronet.

Tour de l'Horloge (Lorgues)

Ce Beffroi a été aménagé au XVII° siècle dans une des tours de la fortification médiévale, érigée probablement au XIV° siècle. En 1615, la tour est exhaussée, l’horloge est installée en 1619. Le campanile et la cloche portent la date « 1623 ». Cette Tour de l’horloge est classé Monument Historique à l’inventaire général du patrimoine culturel.

La Commanderie du Ruou (Flayosc)

La commanderie templière du Ruou fut sans doute fondée aux environs de 1150-1155. L'acte le plus ancien mentionnant le nom du Ruou date de 1156 et mentionne un don fait par les seigneurs de Flayosc aux frères du Temple du Ruou de terres sises au Ruou, Salgues et Salguettes. Cette donation fut confirmée et validée en 1157 par le comte de Provence Raymond Bérenger. En attendant de s'installer définitivement au Ruou, les Templiers occupaient des biens à Lorgues. Le développement important de la commanderie en fit l'une des plus importantes de Provence et sans doute l'une des principales située actuellement en France. L'effectif de frères chevaliers présent dans la commanderie varia selon les besoins des interventions militaires de 8 à 16 frères.

Comme partout ailleurs, après l'arrestation des Templiers en 1307, la commanderie du Ruou passa dans les mains des Hospitaliers de Saint-Jean qui continuèrent son exploitation. (Vers la même époque, les Hospitaliers transfèrent leurs activités du Ruou vers Montfort, ce qui va causer le déclin de la commanderie. En 1411, il n'y a plus que trois frères présents au Ruou et en 1460, il n'y a plus aucune trace écrite de la commanderie qui tombe petit à petit en ruine. En 1843, une fabrique de céramique s'y installe et fonctionne jusqu'à l'aube de la première guerre mondiale. Après le classement de la chapelle par les Monuments Historiques en 1929, les bâtiments sont transformés et réaffectés par les divers propriétaires successifs. Complètement abandonné en 1981, l'endroit est mis aux enchères et est maintenant une propriété privée.)

La légende de la Reinesse (Flayosc)

À Flayosc même, près de la porte dite de la "Reinesse", la chapelle du "Père Eternel" dont subsistent quelques vestiges dans une cave, fut construite sur l'emplacement d'un ancien temple christianisé avant le Ve siècle. D'après la légende le nom de "reinesse" viendrait de "rainette", petite grenouille qui était l'objet d'un culte païen.

Eglise Saint Laurent (Flayosc)

La première partie date de 1040, avec son clocher surmonté d'un campanile, une nef des 16ème et 17ème siècles et une immense toile représentant Saint Laurent patron de la paroisse. Edifiée donc au XI° siècle, elle a été modifiée aux XVI° et XVII° siècles et est décorée de magnifiques céramiques.
En 1241, l’évêque de Fréjus, Raymond Bérenger qui avait été pris pour arbitre entre le commandant des Templiers de Ruou et les seigneurs d’Aiguines, présidait cette entrevue sous ses voûtes.
Au cours des siècles, cette église fera l’objet de transformations qui modifieront son aspect primitif, notamment les travaux qui furent entrepris en 1671 au cours desquels fut édifié le bas-côté. Cette église représente notamment une statue de Sainte Roseline (en faïence rose et bleue), son tablier empli de roses, ces roses qu’elle changea en pain, dit-on, pour  le distribuer aux pauvres qui se pressaient à son passage…

 

Les Templiers à Châteaudouble

Châteaudouble est un ancien village des templiers. Au XIII° siècle, ils s'installent dans le village. Châteaudouble est, avec Trans en Provence, le patronyme d’origine du Seigneur de Villeneuve qui prête hommage au Comte Beranger de la maison de Barcelone en 1133.
En 1130, Raimond Beranger (qui représente l’autorité et est héritier des comtes de Provence) s’affilie au temple et invite les chevaliers à s’installer dans son coté de Provence, d’où la présence de nombreux édifices fortifiés construits par cet ordre et des insignes sculptés encore visibles aux frontons de nombreuses maisons dans le village. Le passé tumultueux du village se révèle au gré des rues en calades et des passages voûtés, sur les frontons sculptés de Roses Croix, souvenirs des Templiers ou sur les façades des demeures du XVIIIème qui bordent les rives de la Nartuby.

Croix des templiers

Eglise Notre Dame de l'Annonciation (Châteaudouble)

Notre Dame de L'Annonciation a été mise en chantier en 1594, et fut agrandie par l’adjonction d’un bas côté en 1678. Construite dans le style roman, la nef centrale comporte des demi-colonnes, surmontées de chapiteaux d'une grande sobriété, comme ceux des églises cisterciennes. L'église est spacieuse, très lumineuse, richement décorée (bleu et or) avec l'autel de style "baroque rural", au décor lié à la terre ; sur ses colonnes et celles de l'autel de la chapelle latérale, on trouve des grappes et des feuilles de raisin et surtout un décor animalier, ce qui est rare (chouette, oiseaux, libellule, etc...).
Cette église, ainsi que celles de plusieurs villages voisins, doivent leur bon état de conservation à Adonis Volpato, leur curé de 1961 à 1994 : il obtint à deux reprises le prix décerné par l'émission "chefs d'oeuvre en périls" présentée par François de la Grange dans les années 1970.
Cette église, ses retables, la porte d’entré secondaire en bois du 17e s et les fonts baptismaux du 16e s sont classés.

Facade extérieure

La Tour Sarrasine (Châteaudouble)


Cette tour a été construite au Moyen Age (XI° siècle) sur un lieu élevé dit « imprenable » pour fortifier la falaise. L’Eglise Notre Dame du Fort était bâtie sur le rocher à l’emplacement du cimetière. Le village comptait alors 2 châteaux, l’un situé à l’emplacement de l’actuel cimetière et l’autre sur la rive opposée (gauche) de la Nartuby.
Les remparts et la tour assuraient la sécurité des lieux. Au milieu du XV°, le village quitte l’emplacement primitif car trop exigu pour s’installer sur les falaises, autour de la nouvelle église dédiée à ND de l’Annonciation.


Il ne reste aujourd’hui que des ruines de cette tour datant du VIIIe siècle, classé Monument Historique (05/06/1973), ainsi qu‘une citerne d’eau et les ruines de l’église.

Eglise Saint Etienne (Bargemon)

Sa  construction commença en 1400 pour se terminer en 1427, année de sa consécration. Cette église a remplacé une autre église, dont il est fait mention en 1064 comme possession de Lérins et ayant le même vocable. L’église paroissiale mesure 36m de long, 10m de large et 13m de haut. Elle est extérieure aux remparts dont on aperçoit les meurtrières. La façade est ornée d’un beau portail de style gothique flamboyant, et l’église renferme un beau mobilier : têtes d'ange du maître-autel attribuées à Pierre PUGET, beau triptyque du XVI°.

Sainte Roseline

Elle est la fille du seigneur des Arcs, et la sœur d’Hélion de Villeneuve. Elle est né en 1263 et est décédée en 1329 à 66 ans. On lui attribue de nombreux miracles, notamment le « miracle des roses ». La généreuse fille du seigneur du village se cachait pour donner à manger aux pauvres qui la sollicitaient. Un matin, Arnaud, qui se doutait des largesses de sa fille, se cache près du cellier pour la confondre… Il ne tarde pas à la voir arriver, le tablier chargé de victuailles. Lorsqu'il lui demande de montrer le contenu de son tablier, Roseline (prenant, dit-on, Dieu à témoin) ouvre craintivement son tablier duquel dépasse une brassée de roses en lieu et place de la nourriture subtilisée.

Le quartier du Parage (Les Arcs Sur Argens)

Le Parage est le nom du quartier médiéval des Arcs-sur-Argens. Celui-ci, abandonné progressivement par ses habitants, tombait en ruines. Il a été réhabilité au début des années 60. Des travaux furent réalisés à partir des vestiges du vieux village fortifié et perché, dont le castrum date du XIIIe siècle. Celui-ci fut le berceau de la famille des de Villeneuve. Le 1er octobre 1200, Alphonse II comte de Provence, fit don à Giraud de Villeneuve, chevalier catalan arrivé depuis peu en Provence, du castrum et de la villa des Arcs.

Hélion de Villeneuve



Hélion de Villeneuve est né vers 1270 en Provence et mort en 1346. Il faisait parti de la Maison des De Villeneuve. Sa sœur, Roseline est également un personnage important des Arcs sur Argens.
Il devint le 26e grand maître des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en 1325. Il prit part à une croisade organisée par le pape Clément VI, enleva Smyrne aux turcs en 1344 et remporta une victoire navale sur le roi du Maroc.

Le Château de De Villeneuve (Les Arcs)

Le castrum date du XIIIe siècle. Celui-ci fut le berceau de la famille des Villeneuve qui régna près de cinq siècles (du XIII° au XVII°) sur Les Arcs. Si le château existait déjà au X° siècle, sa morphologie n’a aucun rapport avec les vestiges actuellement visibles. Les plus anciens ne sont pas antérieurs au XIII° siècle. Le château, dont il ne reste que des ruines et un donjon dominant la plaine, fut le théâtre d’événements historiques comme la naissance de Ste Roseline et la signature d’actes importants concernant la Provence.
Le Comte et le coseigneur résidaient dans le castrum, c’est de la que vient le nom du « Parage », qui désigne le quartier des nobles, distinct et séparé du village d’en bas.


Saint Roch (Montferrat)


Il est le patron des pèlerins et de nombreuses confréries ou corporations : chirurgiens, apothicaires, paveurs de rues, fourreurs, pelletiers, fripiers, cardeurs, et aussi le protecteur des animaux. Son culte, très populaire, s'est répandu dans le monde entier. St-Roch serait venu à Montferrat faire ses dévotions à Notre Dame de Beauvoir et  aurait protégé le village de la peste qui sévissait devenant ainsi le patron de la commune. Au fil des siècles, saint Roch a été invoqué contre les maladies contagieuses, tant parmi les humains que parmi le bétail.

Eglise Saint Roch (Montferrat)


Cette église fut construite en 1414. Elle abrita la confrérie des pénitents blancs fondée en 1646. A l’intérieur, de nombreux objets classés sont à découvrir : un bénitier en marbre blanc ainsi qu’une sculpture en bois de St-Roch avec son chien datant tous deux du XVI° siècle. La grille de séparation en bois tourné et sculpté du XVII° siècle et le retable du XVIII° siècle complètent l’ensemble. Restaurée, elle est  devenue un joyau d'art sacré et possède un triptyque de l'école de Bréa  du XVIIIème siècle.

Les loges à cochons

Il reste de nombreuses loges à cochons dans la partie la plus ancienne. Elles sont creusées dans le mur des maisons au ras du sol, de petite taille elles sont obturées de portes en bois. Les cochons passaient leur vie enfermé dans ces cochonnières, et ne voyaient que très rarement le soleil. Ces endroits étaient très sales et l’on entendait les terribles grognements des cochons. Les loges à cochons sont l’empreinte de la vie paysanne qui fait partie du patrimoine d’Ampus.

Eglise Saint Michel (Ampus)

«  L’ÉGLISE ST-MICHEL ET LE CURÉ BÂTISSEUR… »

Cet édifice du XIème siècle possède la pure simplicité du style roman. D’allure massive à l’extérieur, l’intérieur révèle voûtes de plein cintre, collatéraux et abside en cul de four. Un clocher carré coiffé d’un campanile flanque la façade.
L’église Saint Michel d’Ampus était à l’origine la chapelle du château féodal, qui était constituée par la nef principale actuelle. En 1085 elle fut confiée aux religieux de Lérins. Pendant les guerres de religion, l’édifice subit d’importantes dégradations, réparées le calme revenu. Deux nefs furent construites successivement : celle de gauche en 1728, celle de droite en 1762.
Curé d’Ampus mais aussi tailleur de pierres, Adonis Volpato passe 20 années au chevet de son église. Son travail est une fierté pour tout le village. Par deux fois, il fut lauréat du concours national des chefs d’oeuvres en péril.